Épidémiologie des candidémies de 2014 à 2015 au CHU de Nice. Qu’en est-il des résistances aux antifongiques ? - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
La candidose invasive est une complication redoutée en réanimation car elle est responsable d’une mortalité élevée, estimée entre 40 % et 60 %, comparable à celle du choc septique [1 ]. Elle concerne 0,05 % des patients hospitalisés [1 ]. Il est admis qu’un retard à l’instauration d’un traitement adapté de plus de 48heures entraîne une augmentation de risque de décès de 30 % [2 ]. Le but de cette étude est de faire un point épidémiologique sur les candidémies et les sensibilités aux antifongiques sur 2 années au CHU de Nice.
Matériel et méthodes |
Cette étude est réalisée au Centre Hospitalier Universitaire de Nice entre le 1er janvier 2014 et le 31 décembre 2015. Ont été inclus les patients qui ont eu au moins une hémoculture fongique positive (données extraites à partir du logiciel GLIMS utilisé au laboratoire). Une seule hémoculture par patient a été prise en compte avec étude des CMI (molécules testées : amphotéricine B, caspofungine, voriconazole et fluconazole).
Résultats |
Cent deux patients ont été inclus, 39 pour 2014 et 63 pour 2015. On note une prédominance de Candida albicans, Candida glabrata et Candida parapsilosis, avec respectivement 39 cas (38 %), 23 cas (22 %) et 21 cas (20 %). Aucune résistance aux quatre antifongiques n’est observée pour C. albicans. Cependant, des résistances in vitro ont été constatées pour C. glabrata dans 22 % des cas (5/22) pour l’amphotéricine B, 26 % des cas (6/23) pour le voriconazole, 4 % des cas (1/22) pour le fluconazole ; dans 43 % de cas (10/23) il y a une sensibilité intermédiaire à la caspofungine. Pour C. parapsilosis, on ne constate que 9 % des cas (2/21) de sensibilité dose-dépendante au fluconazole et aucune résistance pour les autres antifongiques.
Discussion |
Aucune résistance in vitro aux antifongiques n’est constatée pour les espèces C. albicans et C. paraspilosis. Pour C. glabrata il est intéressant de constater une moindre sensibilité à la caspofungine dans 43 % des cas. Ces résultats préliminaires peuvent suggérer un changement dans la prise en charge thérapeutique. Il est nécessaire d’évaluer ce travail sur une plus grande période par une étude multicentrique incluant plusieurs centres hospitaliers.
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Vol 27 - N° 3
P. e25 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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